CD de Marie Cantagrill
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Ombre et Lumière
La violoniste nous avait déjà conquis par ses talentueuses interprétations de Brahms, Bach ou Tchaïkovski, entre autres.
Pour ce CD, elle a décidé de nous faire vagabonder à travers des thématiques et des compositeurs plus inhabituels, avec l'accompagnement, au piano, d'Éloïse Urbain.
En effet, si, dans ce répertoire, nous retrouvons Tchaïkovski et Saint-Saëns avec sa fameuse Danse macabre, d’autres compositeurs moins connus du 19ème ont inspiré Marie Cantagrill, comme Tomaso Antonio Vitali et sa chaconne.
À elle seule, cette pièce est un bel exemple de métissage culturel : ce genre ne fut-il pas importé d’Amérique latine au temps de la domination espagnole puis adapté à la musique hispanique ou italienne ?
Une invitation à un étonnant voyage musical : Ombre et Lumière, un thème d'actualité, cela ne vous aura pas échappé !
J. Brahms - Sonates pour violon & piano
Violon et piano. Occitane et Japonaise. Brise et ouragan. Difficile de résumer en quelques phrases tout ce qui se dégage de cet enregistrement.
Les deux artistes, venues d’horizons différents, ont su rendre à merveille les riches tonalités des trois sonates de Brahms. On se sent incapable d’exprimer des préférences : du vivace ma non troppo de la première, toute en intimité, en délicatesse féminine ou le presto agitato de la troisième, tantôt comme un vent de tempête romantique, tantôt comme le fruit d’un dynamisme débordant.
Bref, Marie Cantagrill et Fumiyo Goshima signent là un petit chef-d’œuvre qui devrait réjouir les mânes de Brahms… et les mélomanes !
J.S. Bach - Sonates 2 & 3
Les studios Art et Musique nous ont permis déjà de découvrir cette brillante violoniste. C’est en effet ici le troisième et dernier volet du travail qu’elle a consacré à l’intégrale des Sonates et Partitas pour violon de Bach.
Et nous ressentons toujours la même émotion.
A vrai dire, on ne sait si c’est l’âme du compositeur qui revisite son œuvre ou si c’est… l’âme de l’instrument qui s’exhale toute entière sous les doigts et l’archet de Marie Cantagrill : légèreté dans la fugue de la sonate n° 2, douce sensibilité de l’adagio de la sonate n° 3, ou fougue des allégros.
Le grand maître baroque est servi, une fois de plus, par une belle interprète.
J.S. Bach - Sonate 1 & Partita 1
Selon certains musicologues, Bach en personne aurait interprété ces deux œuvres composées par lui-même. Son père, violoniste, ne l’aurait-il pas « bercé » dans cet art ? Jusqu’à cette époque extrêmement fertile pour le grand compositeur, les années 1720.
Toujours est-il que ses partitions allaient chercher au plus profond secret des ressources du violon. C’est tout le talent de Marie Cantagrill que de nous restituer l’art du maître.
Par exemple, dans la fugue de la sonate ou le presto de la partita. L’archet semble voler ou, au contraire, glisser sur la mélodie, effleurant à peine les cordes, dégageant de subtiles nuances. Un enchantement.
J.S. Bach - Partitas 2 et 3
Bach, une « cathédrale de la musique » ; l’abbatiale Saint-Serge à Angers, une acoustique exceptionnelle ; Marie Cantagrill, une violoniste virtuose.
Ce sont plus d’éléments que nécessaires pour faire de ce CD un ravissement. Bach a su transcender des mélodies de danses populaires ; si les pièces interprétées ici en gardent le nom, Marie Cantagrill les fait effectivement virevolter sous ses doigts. Ou, au contraire, crée l’illusion du pas d’une danseuse qui évolue en douceur, emmenée par son partenaire.
Un archet magique pour un Bach… divin !
Violon et Piano
Des pièces des plus grands compositeurs, un accompagnement sans faille de Véronique Bracco, un violon Sylvestre Hypolitus… et le talent de violoniste de Marie Cantagrill.
La conjonction de tous ces éléments nous réserve de divines surprises, avec un archet qui court sur les cordes, avec autant d’aisance dans le « Tzigane » de Ravel que dans la « Méditation » de Massenet.
Bref, la traduction de la rêverie sereine ou de la fougue endiablée des caprices n’a pas de secret pour l’artiste, qui sait renouveler en permanence son inspiration.
Récital Slave
Parler du charme slave est un lieu commun… Certes, mais ressentir ce charme à travers le violon de Marie Cantagrill est plus qu’un enchantement.
Les doigts de l’artiste et même son être tout entier font corps avec l’instrument : ils le sollicitent, le font vibrer, lui donnent… une âme.
Et nous passons des profondes « Méditations » de Tchaïkovski au vol incroyablement léger et plein d’allers et venues d’un « Bourdon » omniprésent en même temps qu’insaisissable. Du grand art !
Avec le "Budapest Concert Orchestra"
Que ce soit dans le Concerto pour violon et orchestre de Tchaïkovski ou dans les Thèmes russes de Rimski-Korsakov, Marie Cantagrill, dans cet enregistrement avec l’orchestre de Budapest, atteint le sommet de son art :
Elle semble véritablement dynamiser tout l’orchestre comme si elle le soumettait à son rythme quasi insoutenable ou comme si elle l’envoûtait avec des phrases plus méditatives si caractéristiques de l’âme russe.
Oui, du grand art.