CD de l'abbaye Notre Dame du Pesquié

D’emblée, le chœur et les textes choisis nous immergent dans une atmosphère toute franciscaine.

Les moniales nous communiquent en effet la sérénité de leur vie simple, rythmée par la prière et le travail. C’est un cadeau au milieu de cette nature préservée offerte par les premières pentes des Pyrénées ariégeoises.

Des poèmes de Claudel et de saint Jean de la Croix, entre autres, nous entraînent vers les cimes, en alternance avec des mélodies puisées dans les traditions locales ou créées tout exprès par les religieuses elles-mêmes.

Bref, des moments paisibles, bienvenus pour nous extraire du fracas du monde.

Les moniales de l’abbaye de Notre-Dame du Pesquié, une communauté importante formée de générations diverses, mettent l’accent sur leurs talents variés, que ce soit pour les pièces d’orgue ou leurs chants monastiques.

La thématique de l’ensemble étant celle du petit agneau doux et fragile, que l’on retrouve tout au long de l’année liturgique, depuis l’Avent jusqu’à Pâques, ce Jésus, comparé à l’Agneau immolé pour le salut de l’Humanité. C’est d’ailleurs le titre de ce CD.

Les moniales, par leurs mélodies sereines et méditatives et un choix judicieux d’œuvres pour orgue, expriment à merveille ce que nous a montré Jésus… que nos vies soient données par Amour !

« Ora et labora. » Cette règle fondamentale de saint Benoît est aussi la profession de foi que met en exergue le livret d’accompagnement à cet enregistrement.

Les moniales de l’abbaye de Notre-Dame du Pesquié, en Ariège, savent, comme toutes les bénédictines, mettre leur travail manuel sous le regard du Créateur. Et Dieu sait si leur exploitation agricole leur en donne l’occasion !

Mais elles sont aussi attentives au tintement des cloches de l’abbaye : ne savent-elles pas en effet que c’est l’appel à la prière ponctuant leur longue journée.

Leur corps fatigué se repose dans le silence de l’église. Leur esprit et leur âme, guidés par l’orgue, se laissent alors porter par les mélodies grégoriennes de la messe matinale ou la psalmodie de l’office des Vêpres.

Un équilibre et une sérénité que notre société impatiente a sans doute oubliés.

C’est à quelques kilomètres de Foix que se blottit, au pied des Pyrénées ariégeoises, le monastère des Bénédictines du Pesquié.

Austère, la vie des moniales ? Pas si sûr : qu’elles s’adonnent à l’élevage, à la confection du fromage, de confiture ou de pâtisserie ou… à la liturgie et au chant de louange et de méditation, auxquels appellent, aux fil des heures, les cinq cloches guillerettes du campanile.

Les chants ? Il n’est que d’écouter leur CD sur la veillée de Noël pour s’imprégner de la joie qui en émane. On ne peut qu’être frappé par les mélodies vivantes et chaleureuses des pièces instrumentales puisées dans le répertoire baroque, allant de Michel-Richard Delalande à Jean-Sébastien Bach.

Le hautbois et l’orgue, joués par des sœurs de la communauté, accompagnent également des Noëls populaires dans lesquels chacun peut retrouver son âme d’enfant ou de berger des hautes vallées.

Un régal !