La Vendée peut tirer fierté de la cathédrale de Luçon et de son orgue Cavaillé-Coll. C’est pour mettre en valeur ce dernier que fut créée en 1969 l’association des « Amis de l’orgue de la Vendée ». Elle avait pour but initialement de faire connaître cet instrument exceptionnel mais, très vite, c’est avec une véritable passion que des centaines d’organistes - jeunes et moins jeunes - se formèrent au clavier.

Des stages très nombreux furent ainsi organisés à Chavagnes-en-Paillers, dans le Haut-Bocage vendéen.

Si la passion de l’orgue s’est émoussée au fil du temps, quoi de plus normal, cependant, que de perpétuer les « performances » du très bel orgue Guillemin de Chavagnes ! Quatre organistes s’y sont donc donné rendez-vous autour du répertoire baroque dominé par Bach, Pachelbel et autres Buxtehude. Une somme de talents qui ne peut laisser indifférent !

Nul n’ignore que la cathédrale de Luçon s’enorgueillit d’un Cavaillé-Coll. Mais la Vendée ne se résume pas à Luçon, fût-elle la cité de Richelieu !

Le mérite en revient à l’Association des amis de l’orgue de la Vendée, fondée en 1969 et animée pendant de longues années par le P. Joseph Vité et le P. Abel Gaborit, titulaire de l’orgue de la cathédrale. Ils ont su sensibiliser des générations de Vendéens à la musique d’orgue et aux orgues du département.

Ce CD (en partie CD ROM) nous fait découvrir un instrument qui, dans la version initiale du facteur Abbey, fut construit pour une chapelle d’Issy-les-Moulineaux et racheté par le Poiré-sur-Vie en 1981. Jean-Michel Dieuaide, Vendéen d’adoption et Hélène Dugal, Québécoise, nous y font apprécier ce bel orgue avec des œuvres contemporaines. Peut-être, pour vous, une invitation à un périple musical…

L’orgue de Luçon, de la célèbre facture Cavaillé-Coll ne devait-il pas être présenté à l’Exposition Universelle de 1855 ? C’est dire les soins apportés à la fabrication de cet instrument ! Mais ce n’est qu’en 1857 que l’orgue actuel est installé, par volonté de Napoléon III.

La restauration complète date de 1968. Au clavier pour cet enregistrement, Félix Moreau a su faire donner au bel instrument toutes ses riches - et très étendues - sonorités, grâce à des pièces spécialement choisies de André Raison et César Franck.